Prix d’excellence de l’AMC

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Activités de recherche réalisées dans des musées ou intégrées à leur pratique qui contribuent à l’acquisition de nouvelles connaissances et favorisent la compréhension.

Lauréat

Musée des beaux-arts de l’Ontario | Making Her Mark
Collection McMichael d’art canadien | Early Days: Les débuts – L’art autochtone de la Collection McMichael
Saskatchewan Archaeological Society | Points de vue – Guide sur les pointes de projectile de Saskatchewan avec points de vue autochtones

Musée des beaux-arts de l’Ontario | Making Her Mark

Couvertures de Making Her Mark. Photo — Art Gallery of Ontario.

Making Her Mark illustre la diversité et l’ampleur stupéfiantes de la contribution des femmes à l’art de la période prémoderne (v. 1400-1800), réunissant un peu plus de 250 objets – peintures, estampes, illustrations scientifiques, sculptures, textiles, ferronnerie, mobilier et céramique – œuvres d’artistes de différentes conditions sociales, des religieuses aux nobles, des couturières aux dilettantes, des paysannes aux éditrices. Dans cet important réexamen de l’art européen du début des temps modernes, une équipe internationale de spécialistes et de conservateurs évalue les concepts et les mécanismes déterminants qui ont façonné la conception qu’avait la culture européenne de l’artiste exceptionnel, et de ce qui constitue le grand art.

Ce catalogue accompagne l’exposition du même nom, illustrant et documentant abondamment l’histoire à travers neuf essais thématiques qui approfondissent la thèse de l’exposition, et 17 essais plus courts classés par médias, pour contextualiser chaque objet exposé dans les deux lieux où l’exposition sera présentée.

La première moitié du catalogue adopte une approche thématique avec des essais critiques, dont un essai de présentation qui remet en question l’approche monographique en tant que référence absolue pour comprendre l’art européen du début des temps modernes – comment ce parti pris en faveur de l’exceptionnalisme individuel a entraîné l’omission d’artistes femmes du canon occidental – et en réagissant contre ce format systémique en attirant l’attention sur la productivité silencieuse et la multi-prévalence soi-disant des artistes femmes anonymes, non nommées, marginalisées, « non exceptionnelles », comme dignes d’être incluses sur les murs des musées et dans les livres d’histoire. La seconde moitié de ce catalogue est un tour de force qui documente visuellement et examine les 250+ objets exposés, qui font l’objet de dix-sept essais fondés sur des médias.

D’une portée ambitieuse, Making Her Mark corrige avec audace le postulat historique que les femmes artistes du passé étaient rares et que leur œuvre était sans intérêt particulier. Il en résulte une présentation dynamique de la multitude de femmes artistes dont les noms nous étaient tout à fait inconnus, et une réévaluation qui n’avait que trop tardé de l’art, de la culture et de l’histoire de l’Europe du début des temps modernes.

Collection McMichael d’art canadien | Early Days: Les débuts – L’art autochtone de la Collection McMichael

Couverture de Early Days. Photo — McMichael Canadian Art Collection.

Early Days: Indigenous Art from the McMichael est davantage qu’un catalogue d’exposition. C’est un ouvrage qui prend le pouls de l’art et de l’histoire de l’art autochtones au Canada à l’heure actuelle. La publication comporte 71 essais, entrevues et réponses personnelles qui examinent l’art réalisé par des Autochtones au Canada d’un océan à l’autre et à l’autre, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Sous la direction des rédacteurs Bonnie Devine, Sarah Milroy et John Geoghegan, plus de 60 auteurs, en grande majorité autochtones, ont fait part de leurs réflexions sur plus de 200 œuvres d’art et biens culturels réalisés par des artistes autochtones.

Produite pour accompagner l’exposition Early Days: Indigenous Art at the McMichael présentée à McMichael en 2020 et actuellement en tournée internationale, la publication Early Days comporte beaucoup plus d’œuvres d’art que ce qui a été inclus dans l’une ou l’autre des itérations de l’exposition. Le format de la publication permettait le partage d’un plus grand nombre d’œuvres d’art, d’idées et de recherches que l’exposition ne le pouvait]. Avec ses plus de 400 pages, c’est le plus gros livre à avoir jamais été produit par la Collection McMichael. La publication nous offre l’occasion de réfléchir sur l’histoire de l’art autochtone à McMichael, et plusieurs des contributions jettent un regard sur l’histoire parfois difficile de l’art autochtone et sa présence au musée.

Saskatchewan Archaeological Society | Points de vue – Guide sur les pointes de projectile de Saskatchewan avec points de vue autochtones

Points of View: A Guide on Saskatchewan Projectile Points with Indigenous Perspectives. Photo — Saskatchewan Archaeological Society.

Points of View: A Guide on Saskatchewan Projectile Points with Indigenous Perspectives mêle modes autochtones de savoir et archéologie des pointes de projectile. Propre à cet ouvrage est l’intégration de points de vue autochtones par diverses voix. Le positionnement de ces chapitres au début est délibéré et donne le ton d’une approche « à deux yeux » et de systèmes de connaissance « tressés » en archéologie. Un artiste voit dans les pierres des êtres sacrés, et les pointes de projectile sont des transformations du paysage – elles sont sculptées, délibérément façonnées. La complexité de la création d’outils en pierre est expliquée tant dans des mots qu’ « en action » avec 13 vidéos accessibles via un code QR. L’importance du paysage dans la compréhension du passé est racontée dans une entrevue avec un des premiers diplômés autochtones en archéologie de l’Université de la Saskatchewan. Un chapitre sur une intendance responsable aide le lecteur à comprendre comment il peut prendre respectueusement soin de ces objets.

Pour aider les utilisateurs à identifier les pointes, le livre comporte une section guide de terrain avec code couleur présentant les noms, l’éventail de dates, la répartition géographique et des descriptions de 40 des types de pointes les plus communs que l’on trouve ici et là dans la province. Des images ont été sélectionnées à dessein pour illustrer les variations qui peuvent exister pour différentes pointes, dont des spécimens brisés et retravaillés. Les caractéristiques sont dessinées, indiquant les schémas d’écaillage. Des chapitres supplémentaires expliquent les fondements de la méthode et de la théorie archéologiques, d’autres types d’outils en pierre et des matériaux lithiques. On trouve également une explication de la législation actuelle régissant le patrimoine archéologique et les considérations éthiques à prendre en compte lorsqu’on travaille sur des collections de patrimoine autochtone.