Lauréat du Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence des programmes en musées : Histoire vivante! 2020

Le projet du Saskatchewan Doukhobor Living Book

Un message du commanditaire du prix

Félicitations à tous ceux qui ont donné vie au Projet de livre vivant des doukhobors de la Saskatchewan! Ils ont fait preuve d’un esprit de collaboration, d’une passion et d’un dynamisme vraiment exemplaires en rendant hommage à cette communauté et en la faisant connaître.

Présenté en partenariat

histoirecanada.ca/DoukhoborLivingBook

Les doukhobors sont un groupe de chrétiens qui croient en la paix et l’égalité, ont défié la conscription militaire russe pendant les années 1700 et 1800 et se sont rendus dans l’Ouest canadien pour fuir des années de torture, d’emprisonnement et de dépossession.

Aujourd’hui, ils sont fiers de leur engagement communautaire qu’ils manifestent en chantant des prières et en faisant cuire du pain dans des fours à bois pour le vendre aux visiteurs de Pion-Era et de l’Exposition de Saskatoon.

Cent-vingt ans après leur périple depuis la Russie, la conser-vatrice Elizabeth Scott du Western Development Museum (WDM), le fondateur et gestionnaire Ryan Androsoff de Spirit Wrestler Productions (SWP) et la professeure adjointe d’histoire Ashleigh Androsoff de l’Université de la Saskatchewan se sont réunis pour documenter l’histoire des doukhobors au Canada avec un documentaire, une exposition muséale composée d’artefacts et d’un paysage sonore, et un site Web.

Cette œuvre a remporté le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence des programmes en musées : Histoire vivante!

« Nous sommes honorés d’avoir reçu le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence des programmes en musées cette année. Ce Prix reconnaît notre travail de préservation et de mise en valeur du patrimoine culturel immatériel accessible au Canada grâce à un partenariat unique entre les membres de la communauté doukhobore, de l’Université de la Saskatchewan et du Western Development Museum », déclarent Ryan et Ashleigh Androsoff et Elizabeth Scott.

La documentation de l’histoire des doukhobors est née d’une collaboration entre la communauté actuelle et le WDM; un partenariat très homogène, décrit Elizabeth Scott :

« Ce qui a été merveilleux, c’est que lorsque nous nous sommes réunis en 2018, une si grande partie du travail avait été accompli que la communauté s’est ralliée à tout ce que Ryan et Ashleigh Androsoff avaient envisagé de partager dans une expérience muséale », explique M. Scott dans une vidéo YouTube accompagnant un article sur histoirecanada.ca.

Le travail auquel fait allusion Mme Scott est l’entrevue de 30 membres de la communauté doukhobore en Saskatchewan « âgés de huit ans à 95 ans », précise Ryan Androsoff dans la même vidéo YouTube.

L’exposition présentait également des éléments techniques fascinants dans un paysage sonore composé de l’harmonisation chorale unique du service de prière traditionnelle doukhobore « Moleniye ».

Ryan Androsoff indique qu’avec l’aide d’experts en audiovisuel locaux, le paysage sonore a été composé à partir de 30 pistes audio distinctes pour chacun des participants d’un service de prière enregistré à Blaine Lake (Saskatchewan).

Dans l’exposition, chaque membre était représenté par un haut-parleur à l’endroit où il se tenait lors de l’enregistrement original, et des vidéos d’accompagnement étaient exposées le long des murs.

« Le résultat était une installation immersive vraiment unique où les visiteurs qui n’ont peut-être jamais eu l’occasion de visiter un foyer de prière doukhobor [...] ont pu découvrir le pouvoir de l’harmonisation doukhobore », explique Ryan Androsoff.

Pour Ashleigh Androsoff, PhD, les réactions de leurs visiteurs étaient la partie la plus gratifiante de leur travail. Elle raconte avoir entendu un visiteur se rendre compte qu’il savait très peu de choses de la communauté doukhobore à proximité de laquelle il avait vécu toute sa vie.

« Le fait d’offrir aux membres du public l’occasion d’en apprendre davantage sur ce groupe dont ils ont tant entendu parler et de donner aux membres de la communauté doukhobore l’occasion de se voir représentés auprès du public d’une manière qui reflète réellement la façon dont ils se perçoivent était quelque chose de très, très, spécial. » M

Publicité