Détail d’os de T171, une orque éphémère atteinte de spondylose / une déformation des vertèbres lombaires, de la région de Prince-Rupert, dans le nord de la Colombie-Britannique. Photo — Musée royale de la Colombie-Britannique

Exposition de 1,6 M$ au Musée royale de la Colombie-Britannique pour plonger en profondeur dans la crise des orques

Trois répliques grandeur nature d’orques feront partie d’une exposition de 1,6 million de dollars devant ouvrir en mi-2020 au Musée royale de la Colombie-Britannique. Les répliques seront modélisées sur trois orques locales provenant du groupe J : J1 Ruffles, un mâle de neuf mètres de long; J16 Slick, une femelle de sept mètres; et J50 Scarlet, un jeune épaulard de 3,5 mètres. L’exposition du musée Orcas: Our Shared Future (Les orques : notre avenir commun) devrait se dérouler au musée entre la mi-mai 2020 et la fin de l’année, avant de partir en tournée en Amérique du Nord et en Europe pour les cinq années suivantes. Afin d’offrir différentes perspectives sur l’histoire de l’orque, le contenu sera affiché de diverses façons, y compris sept unités interactives pratiques, 11 vidéos, du texte, des images, des artefacts, des fossiles et de l’art autochtone. On retrouvera également un vaste espace immersif dans lequel les répliques d’orques seront placées et dont l’objectif est de donner aux visiteurs le sentiment d’être dans le monde des orques tout en présentant les connaissances et la compréhension autochtones, l’étude scientifique de ces animaux et un appel à l’action alors que les orques luttent pour survivre. Vers la fin de l’exposition, une vidéo vers la fin montrera des orques dans leur état naturel, interagissant les unes avec les autres. On espère que le public se sentira incité à agir, plutôt que de croire qu’il ne peut rien faire. www.royalbcmuseum.bc.ca

 


L’archéologie dévoile la preuve du traité de paix de neuf nations de 1285

L’été dernier, la ville de Winnipeg a effectué des fouilles archéologiques à la Fourche, Nistawayak en cri, un lieu de rassemblement au centre de Winnipeg à la confluence des rivières Red et Assiniboine. Des millions d’artefacts y ont été découverts, abandonnés par des milliers de personnes qui y ont vécu, travaillé et fait du commerce sur une période de 6 000 ans. Kevin Brownlee, conservateur spécialiste en archéologie du Musée du Manitoba, a facilité la création d’une exposition de ces artefacts au Musée. Des os de poissons et d’animaux, des tessons de poterie et des pointes de flèches racontent une partie de leur histoire, mais les gens qui habitaient Nistawayak ont également laissé derrière les marques d’une richesse politique, culturelle et sociale. En 1988, deux aînés ont communiqué avec l’archéologue Sid Kroeker. Ils ont voulu partager avec lui une histoire, transmise d’une génération à l’autre, qui parle des terres sur lesquelles il travaillait. Ils lui ont raconté comment, il y a plus de 700 ans, quelque 10 000 personnes de neuf Nations autochtones se sont rencontrées à Nistawayak pour négocier le Traité de paix de 1285. Censé instaurer la paix à travers des territoires connus aujourd’hui sous les noms de l’Ontario, le Manitoba, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Minnesota, le Michigan et le Wisconsin, Kroeker ne trouvait aucune trace de ce traité dans les archives, mais les artefacts découverts dans cette fouille cadrent avec cette tradition orale.

 


Photo — Gracieuseté de la Galerie d’art de l’Alberta

Finalistes du Prix Sobey accueillis à la galerie d’art de l’Alberta; le gagnant de 2019 est annoncé

Félicitations à Stephanie Comilang, lauréate du Prix artistique Sobey de 2019! Cette année, la Galerie d’art de l’Alberta (AGA) a accueilli à Edmonton, en Alberta, l’exposition Prix artistique Sobey de 2019, un événement organisé par le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC). Catherine Crowston, directrice générale de l’AGA et conservatrice en chef, a déclaré ce qui suit au sujet du partenariat : « Depuis que le MBAC a pris en charge l’administration du Prix artistique Sobey en 2016, l’exposition Sobey a été présentée au MBAC au cours des années paires et dans un autre site canadien les années impaires. Depuis 10 ans, l’AGA travaille en collaboration avec le MBAC. C’est pourquoi nous avons considéré l’AGA lorsque nous étions à la recherche d’un site pour 2019. De plus, les prix n’ont jamais été remis à l’ouest de Winnipeg. La planification a commencé en 2016 et le partenariat avec le MBAC, la Fondation Sobey et l’AGA était fantastique. La Fondation Sobey ne participe pas au processus de sélection des jurés, à la sélection des artistes ou à la mise en place de l’exposition; elle a confiance en les professionnels du musée pour superviser et entreprendre ce processus. Sa préoccupation est de s’assurer que les artistes sont avant-gardistes, reconnus et célébrés. Le MBAC administre le jury, les questions financières, l’administration générale et organise la cérémonie de remise des prix. L’AGA s’est chargée d’organiser l’exposition et de communiquer avec les artistes présélectionnés et exposants. Notre conservatrice, Lindsey Sharman, a dirigé cet aspect en organisant et en produisant l’exposition. Le processus a également consisté à coordonner avec le MBAC et Sobey quant aux communications, l’accueil de la cérémonie de remise des prix, etc. » Créé en 2002, le Prix artistique Sobey vise à promouvoir les nouveaux développements dans l’art contemporain canadien et à offrir des possibilités aux artistes, leurs offrant ainsi une notoriété à l’échelle nationale et internationale. www.gallery.ca www.youraga.ca

 


Coordonnatrice de la stratégie numérique du MNBAQ, Marie-Hélène Raymond au Metropolitan Museum of Art. Photo — Alexis Rodrigue

S’habiller pour harmoniser à des œuvres d’art

Passionnée d’art, une employée du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) s’est donné un défi de se vêtir aux couleurs et aux motifs d’œuvres d’art. La Coordonnatrice de la stratégie numérique du MNBAQ, Marie-Hélène Raymond essaye de prendre une photo par mois, qu’elle publie ensuite sur son compte Instagram @mhraymond. Mme Raymond a été inspirée par Michelle Satterlee, qui publie des photos sur Instagram de ses tenues qu’elle a coordonné avec l’art, depuis quelques années. Pour une de ses photos récentes, Mme Raymond porte une robe blanche dont le motif ressemble à la peinture emblématique Tomato from Campbell Soup I (1968) et à Souper Dress (1966-67), de Andy Warhol, exposée au Metropolitan Museum of Art de New York. Mme Raymond a dit qu’une partie du plaisir de prendre ce genre de photo est de réinterpréter les œuvres et d’en apprendre davantage à leur sujet. Chaque fois qu’elle prévoit de prendre une photo, elle fait des recherches sur l’œuvre d’art et s’assure qu’elle est actuellement exposée. « Ce n’est pas seulement pour la photo. C’est toute une expérience », dit-elle. Publier ses photos sur son compte Instagram constitue une autre manière de promouvoir l’art et de le rendre plus accessible. Elle n’est pas sûre du prochain portrait qu’elle prendra, mais le fait de savoir que le MNBAQ présente une exposition de Frida Kahlo en hiver 2020 l’a fait réfléchir. L’exposition Frida Kahlo, Diego Rivera et le modernisme Mexicain sera présentée au MNBAQ à partir du 13 février 2020 jusqu’au 18 mai 2020. www.mnbaq.org

 


Photo d’un des couloirs de l’hôpital, début des années 1900. Photo — Public Archives and Records Office, PEI

Livre sur les soins de santé mentale à l’Î.-P.-É., première histoire détaillée du genre dans la province

Le livre Beyond the Asylum: The evolution of Mental Health Care in Prince Edward Island 1846-2017, a été publié par le Musée et la Fondation du patrimoine de l’Île-du-Prince-Édouard en décembre 2019. L’auteure du livre Tina Pranger, ancienne ergothérapeute en santé mentale, présente ainsi la première histoire complète sur la santé mentale dans la province.

David Keenlyside, directeur général du Musée et de la Fondation du patrimoine de l’Île-du-Prince-Édouard et professionnel chevronné du musée, a déclaré ceci au sujet de la participation de son établissement à la publication du livre : « Il s’agissait d’une occasion unique. Nous avons été contactés au printemps par Santé Î.-P.-É., qui avait retenu les services de Mme Pranger pour faire ce travail et estimait qu’une relation pouvait être explorée avec le musée. La maladie mentale est actuellement un sujet au premier plan du discours national, et ce livre examine l’évolution de notre compréhension et de notre traitement de la maladie mentale et des dépendances dans la façon dont elle a été traitée au cours des 170 dernières années à l’Île-du-Prince-Édouard. Il est essentiel de savoir où nous en sommes pour savoir où nous devrions aller. La santé mentale est maintenant considérée comme un phénomène qui touche la plupart des familles au pays et ici, à l’Île-du-Prince-Édouard. » Le livre comprend également plusieurs photos d’archives qui présentent au lecteur différents bâtiments et équipements, ainsi que les personnalités, ayant joué un rôle dans l’évolution des soins en santé mentale. www.peimuseum.ca

 


Iola Abraham Ikkidluak (Canadien [Kimmirut], 1936-2003). Caribou shaman, 1992, pierre et ramure, 61 x 31,5 x 16 cm. Collection du Musée des beaux-arts de Winnipeg. Don de Harry Winrob, 2006-534, 1 de 3. Photo — Ernest Mayer, gracieuseté du Musée des beaux-arts de Winnipeg.

Le nouveau Centre d’art inuit du Musée des beaux-arts de Winnipeg ouvrira ses portes cet été

Le nouveau Centre d’art inuit de 40 000 pieds carrés, qui sera relié à l’espace existant du Musée des beaux-arts de Winnipeg, sera le plus grand espace d’exposition au monde consacré à l’art inuit. Plus de 7 500 peintures, gravures, céramiques, textiles et poupées seront exposés à l’ouverture du Centre. L’espace comprendra des intégrations de travaux pré commercialisation, modernes et contemporains, et favorisera l’installation d’expositions temporaires ou spéciales. Quatre conservateurs Inuits invités travaillent sur l’exposition inaugurale du Centre d’art inuit, INUA. Chacun des conservateurs provient d’une des quatre régions de l’Arctique canadien, ce qui, selon le Musée des beaux-arts de Winnipeg, est une première pour n’importe quelle exposition. Les artistes du Nord explorent de plus en plus le cinéma, l’écriture, le son, la photographie, la performance et divers médias pour montrer à quel point la vie dans le Nord a changé. Le Centre d’art inuit devrait ouvrir au public vers la fin de l’automne 2020 inuit.wag.ca

 


Un rapport sur les soins des collections souligne les risques et les réalités au sein des musées canadiens

L’Association canadienne pour la conservation et la restauration des biens culturels et l’Association canadienne des restaurateurs professionnels ont publié un rapport informatif qui porte sur les données d’une enquête réalisée à l’été 2018 sur l’état des soins des collections dans les établissements du patrimoine canadien. Près de 400 institutions culturelles ont participé et ont identifié les façons dont elles utilisent, entreposent et prennent soin de leurs collections. Ce rapport dresse une image des collections canadiennes à risque et menacées par le manque d’espace, les dommages physiques causés par des locaux inadéquats, l’absence de systèmes de lutte anti-incendie automatisés, une sécurité et des alarmes insuffisantes et l’incapacité d’avoir recours à des services de restaurateurs professionnels. D’autres lacunes ont également été relevées, dont les politiques d’enregistrement ou d’aliénation (seulement 24% des répondants ont déclaré avoir des politiques en place et un personnel formé pour les mettre en œuvre), le budget (73% des répondants ont consacré moins de 5% de leur budget de fonctionnement à la préservation des collections) et le manque d’installations. Cette dernière lacune était particulièrement présente dans les collections autochtones, les deux tiers des établissements autochtones ayant indiqué que leur collection a plus que doublé au cours des 20 dernières années. Les auteurs du rapport sont favorables à ce que les données de leur enquête soient utilisées pour la défense des intérêts, la collecte de fonds et la programmation; le rapport complet se trouve sur le site Web de l’Association canadienne des restaurateurs professionnels à capc-acrp.ca.

 


Illusuak, un centre culturel du Nunatsiavut, ouvre enfin à Nain, au Labrador

Pour les Inuits du Labrador, à propos des Inuits du Labrador et par les Inuits du Labrador; c’est le concept qui a guidé le développement du Centre culturel l’Illusuak à Nain, au Labrador. Le centre abritera et exposera de nombreux artefacts sur les Inuits du Labrador dans l’une de leurs communautés. En cours d’élaboration depuis 2010, des retards dans le processus de programmation, ainsi qu’un problème avec les services de lutte anti-incendie dans le bâtiment, ont retardé l’ouverture prévue en 2014. Au cours des phases de planification et de programmation du centre, le gouvernement du Nunatsiavut a accueilli de nombreux collaborateurs, y compris des concepteurs, des écrivains et des architectes, en leur offrant notamment des sorties sur le territoire et des activités de chasse et de pêche. Le centre a été conçu par l’architecte Todd Saunders, né à Terre-Neuve et basé en Norvège, de Sanders Architecture en collaboration avec Stantec, et le gouvernement du Nunatsiavut, le gouvernement du Canada et la fiducie Tasiujatsoak en ont financé la création. Blue Rhino Design a conclu un contrat de conception d’expositions, avec le Centre des sciences de l’Ontario à titre de fabricant d’expositions. Illusuak a également fait l’objet d’un article dans le numéro de septembre/octobre 2019 de Muse, où Kimberly Moynahan, une auteure indépendante, a décrit son expérience de travail avec la communauté Inuit du Labrador pour ce projet.